Communiqués de presse

Rencontre avec Aurélie Conort MATELOTE À BORD D’UN COQUILLIER EN BAIE DE SAINT-BRIEUC

Bien qu’encore rares, les femmes matelotes sont de plus en plus nombreuses à bord ! Elles représentent presque un tiers des élèves en formation continue au Lycée Maritime de Paimpol cette année, et la moitié d’entre elles sont conjointes de pêcheur. C’est le cas d’Aurélie Conort, qui a débuté il y a quelques mois sa première campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc.

 

 

4 questions à AURÉLIE CONORT

Matelote sur le Fury Breizh et en formation continue au Lycée Maritime de Paimpol (22)

 

 

Depuis combien de temps êtes-vous matelote et comment êtes-vous arrivée dans le métier ?

J’ai commencé ma formation en octobre 2023 et serai officiellement matelote dans 2 mois. Auparavant, j’ai travaillé dans les secteurs de la petite enfance, du secrétariat et du commerce. Je suis en couple depuis 10 ans avec Jonathan, patron pêcheur du Fury Breizh amarré au port de Saint-Quay-Portrieux (22). Il y a 4 ans, j’ai commencé à vendre sa pêche. Depuis 1 an, je suis en charge de l’administration et de la communication de l’armement. Devenir matelote me permet de renforcer l’équipage, surtout lors des campagnes de pêche à la coquille Saint-Jacques. Car il s’agit d’une pêche artisanale et le tri des coquilles s’effectue à la main, directement à bord pour remettre à l’eau les plus petites.

 

Le métier de matelot a une image encore très masculine. Les choses évoluent-elles ? Avez-vous facilement trouvé votre place ?

Bien qu’il existe encore une certaine appréhension, voire même des superstitions sur les femmes à bord, la nouvelle génération est plus ouverte. J’invite celles qui veulent exercer ce métier à ne pas douter de leurs capacités, à rester motivées et effectuer des stages. Il y a des femmes plus fortes que certains hommes, à bord ! Même si les débuts sont difficiles mentalement et physiquement, il ne faut pas lâcher car c’est un beau métier.

 

Comment se déroule la pêche à la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc ?

Nous avons une heure de bateau pour rejoindre le gisement. L’équipage dispose ensuite de 45 minutes et pas une de plus, pour plonger et remonter les dragues. Après quoi, nous commençons à trier une par une et manuellement les coquilles Saint-Jacques à l’aide d’un instrument de mesure. Puis, nous débarquons notre pêche à la criée, pour la faire enregistrer. Nous proposons ensuite une partie de notre pêche en vente directe, à la clientèle locale.

 

Quels sont les expériences ou les anecdotes qui vous ont marquée lors de votre formation et à bord ?

La formation « Incendie et Sécurité » suivie à Concarneau, lors de laquelle j’ai dû porter un équipement bien plus lourd que moi. J’ai aussi été impressionnée par le feu que nous devions éteindre dans une salle complètement noire. Pour moi qui suis claustrophobe, ce n’était pas si simple. Et pour l’anecdote, j’ai le mal de mer ! L’équipage me charrie à ce sujet. On me dit qu’avec le temps, il passera, que c’est le métier qui rentre.

 

À PROPOS DE COBRENORD
L’Organisation de Producteurs (OP) COBRENORD, basée à Saint-Quay-Portrieux et à Saint-Malo, fédère 190 navires de pêche artisanale. Avec près de 6 500 tonnes de coquilles Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc débarquées lors de la campagne 2022/2023 par ses adhérents sous les criées de Bretagne nord, cette dernière est l’Organisation de Producteurs leader pour cette espèce au niveau français.

 

 

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest